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Dans la langue française, exceptés les anglicismes qui en découlent, un seul mot semble-t-il, contient un attelage de lettres en succession conduisant à "BLOG", aussi par cette simple observation, n'est-il pas difficile de comprendre que je me plais, voire me complais, dans la fréquentation de la langue de Molière. Celle-ci m'a permis, en écrivant L'Enfant trouvé dans un panier, de faire un très beau et long voyage dans le temps et dans l'espace en compagnie de quinze générations et d'en rendre compte en près de 800 pages - dont une cinquantaine de figures en iconographie - renseignées par 450 notes de bas de page. Commissaire divisionnaire honoraire et juge de proximité ayant tout juste achevé mon mandat non renouvelable de sept ans, je vis dans la belle Cité des Ducs de Bretagne, c'est à dire à Nantes, pour être plus accessible à ceux qui ont le droit de ne pas connaître l'histoire de cette ville attachante, de son magnifique château ou de son fier passé industriel naval. Située à l'embouchure de la Loire et aux portes de l'Océan, elle a vu naître, Cambronne, Jules Verne, Aristide Briand et Eric Tabarly qui vous souhaiterait sans doute ici : Bon vent et à Dieu vat !

mercredi 12 décembre 2012

21 DECEMBRE 2012 : LA FIN DES HARICOTS !


La fin des ha- ricots ! La fin du Monde. Les Mayas en ont calculé la date à moins qu’on ne la leur ait fait dire. Les Chré- tiens depuis longtemps promettent une Apocalypse éblouissante. Les antinucléaires, compteur Geiger à la main, la redoutent. Les écologistes essaient d’en détricoter le programme en s’aidant de pou- belles jaunes pour ceci et de containers bleus pour cela. Les charlatans toujours très écou- tés confirment : elle arrive. Madame Irma n’en pense pas moins. L’Islam voit l’arrivée du Jour Dernier au fait que les objets et les animaux parleront : après le phonographe et le poste à galène hors d'âge de mon grand-père, la chose est confirmée par mon téléviseur plasma et quand je franchis le seuil de ma porte, mon iphone 4S me rappelle de sa belle voix de synthèse que je devais passer un coup de fil avant de partir. Pour le reste, il y a déjà pas mal de temps que Milou fait part de ses états d’âme dans les phylactères contenus dans la collection des aventures du personnage épo- nyme de Tintin ; même chose pour Lucky Lucke avec ce demeuré de chien qu'est Ran- tanplan ; que les bergers construiront des gratte-ciel : c’est fait aussi, même s’il en manque deux à l’inventaire depuis le 11 sep- tembre 2001. Les Bouddhistes pensent que la fin du monde sera le résultat de l’action col- lective de l’Humanité. Au jeu du « Tu refroidis ; tu brûles ! » ils sont peut être les mieux pla- cés et n’ont pas forcément tort : l’Homme est le seul animal capable d’accomplir la perfor- mance de faire disparaître ensemble tous ceux de son espèce !









Les scientifiques plus sereins disent que le Monde aura cessé d’exister dans un peu moins de quatre milliards d’années de la même manière qu’il est né depuis un peu plus longtemps. Nous en serions donc à un environ la moitié d’un parcours que l’Homme, pour sa part, n’a commencé à emprunter que depuis quelques instants comparés à l’échelle de ces durées qui ressemblent à celle de l’éternité. Personne ne s’alarme de cette certitude scientifique. Elle est pourtant effrayante. L’apparition d'homo sapiens sapiens, mais encore bien plus sa disparition programmée et purement accidentelle est, en effet, de nature à boule- verser toutes les croyances religieuses, toutes les conceptions métaphysiques d’où quelques viennent, dans quelque tête qu’elles aient pu germer et à quelque époque qu’elles aient pu être forgées ou émises. L’Homme n’est donc qu’une parenthèse dans le déroulement d’une Histoire qui n’existe pas !

Teilhard de Chardin parti de l’Alpha – commen- cement de tout et chaos des origines – à la rencontre de l’Oméga – pôle de convergence de l’Évolution et point de la rencontre chris- tique* s'est donc mis le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Il n'y aura pas de Jugement dernier, pas de Résurrection dans la gloire de Dieu. Personne "ne se relèvera d'entre les morts". Jacques Monod, vingt ans après avoir publié Le Hasard et la Nécessité, a écrit en 1988 dans Pour une éthique de la connais- sance que le cosmos insondable « se soucie comme d’une guigne de l’émergence de l’homme ».** Le savant a gagné le droit de voir le Soleil s'éteindre comme un lampion de 14 Juillet une fois le Bal des Pompiers terminé ; à moins qu'il se s'en prenne à la galaxie et la carbonise tous azimuts comme un barbecue géant est capable en Amérique de vous régler le compte d'une montagne de travers de porc à la sauce mexicaine. Habituellement ces ri- pailles collectives se déroulent pour le plus grand bonheur de la famille, des voisins, voire d'une "communauté" à cheveux roux pour cé- lébrer la Saint Patrick, ou d'une autre de la police du comté dont les éléments sont capa- raçonnés de badges ridicules et puériles sur leurs uniformes.


Qu’importe ! Après la Grande peur de l’An Mil et le Petit bug de l’An 2000, il vaut mieux se fixer sur l’im- médiateté d’affirmations imbéciles en- tretenues complaisamment par les escrocs de la pensée et religieusement bues par de naïfs gogos qui ont même oublié qu’ils étaient dotés d’un cer- veau. La fin des haricots prévue le 21 décem- bre 2012 : oui, on veut bien et on en rede- mande ; la fin des Temps pour plus tard : qu'est-ce qu'il dit ce demeuré ? On s’en fiche !

En fait, cette histoire de toute proche fin du Monde ne vaut pas un haricot !

A lire avant le 21 décembre 2012 ; après ce sera trop tard et surtout impossible.

* L'Enfant trouvé dans un panier vol.1 CH. X page 203.
** L'Enfant trouvé dans un panier vol.1 CH. IV page 101.

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